J'ai 39 ans, je suis Français.
Né à Paris, j'habite depuis 1991 à Bruxelles (voici comment venir chez moi)
Je suis marié avec Florence, dont j'ai fait la connaissance pendant nos études de gestion d'entreprise : ce n'était d'ailleurs notre vocation ni à l'un ni à l'autre, puisqu'aujourd'hui nous travailllons elle comme bibliothécaire dans l'école où vont nos enfants et moi au Parlement Européen, où je m'occupe principalement des questions de télécommunications et de société de l'information ainsi que de divers sujets de politique industrielle. C'est un travail mi-juridique, mi-politique, qui permet d'être directement en prise sur les développements en cours de l'Union européenne, très prenant mais plein de contacts.
Nous avons trois enfants : Héloïse, Zoé et Hugo.
En voyant ce site, vous avez dû voir qu'un de mes hobbies est la généalogie, que je pratique de façon plus ou moins assidue depuis mon adolescence.
Un autre lien que j'entretiens avec la tradition juive est la pratique (épisodique) de la calligraphie. Voici deux de mes réalisations (avec la participation de Béni et de Florence respectivement pour le décor) :
Ketubah (acte de mariage) 1982
Psaume 1984
(cliquez sur les images pour les voir en plus grand)
J'ai fait un temps pas mal de voile, et comme j'étais souvent le seul à bord à n'avoir pas le mal de mer, je me retrouvais en général à la cambuse : c'est comme ça que j'ai appris à cuisiner, autre activité que j'apprécie beaucoup. Je n'ai pas encore mis mes meilleures recettes sur le WWW, mais ça viendra bien un jour !
Je suis également très amateur de musique classique, contemporaine et extra-occidentale, même si j'ai fini par renoncer à tout espoir de jamais être moi-même musicien.
Si cela vous intéresse, voici quelques-uns de mes disques et livres préférés entre tous, une toute petite sélection dont vous me remercierez de vous les avoir fait découvrir :
Michel Tremblay, écrivain et dramaturge québécois, a créé un univers criant de vie et d'humanité de personnages mi-fictifs, mi-autobiographiques, qui évoluent dans le quartier populaire du Plateau Mont-Royal à Montréal. Son style, qui alterne une langue très pure et un ton introspectif avec la langue spontanée, créative et poétique qu'est le français parlé au Québec, rendue avec une fidélité hyper-réaliste, est un délice.
Le premier titre à lire pour le découvrir : "La grosse femme d'à côté est enceinte" (collection de poche Babel)
Monâjât Yultchieva, chanteuse spécialisée dans la musique classique ouzbèke, souvent sur le texte de poèmes mystiques soufis. Sa voix est d'une richesse extraordinaire, soyeuse et tendue. La seule chanteuse à qui je pourrais la comparer est la Callas ! Le seul CD de Monâjât Yultchieva disponible en Europe est édité dans la collection Ocora - Radio-France.
György Ligeti, certainement un des tous premiers compositeurs que l'histoire retiendra de notre siècle. Au cours de sa jeunesse hongroise, il est d'abord un continuateur de Bartók. Mais en 1956 il fuit à l'Ouest, travaille avec Stockhausen, l'école de Darmstadt etc. - le sérialisme pur et dur et des expérimentations électro-acoustiques où il réussit sans y croire vraiment. Au début des années soixante, il construit son propre langage, fondé sur des constructions polyphoniques très élaborées. De cette période datent le pseudo-opéra "Aventures", l'hallucinant Requiem, et son morceau le plus célèbre (mais oui, vous le connaissez, même si le titre ne vous dit rien) : Lux Aeterna, qui figure dans la bande originale du film "2001, l'Odyssée de l'Espace" (mais non, pas les boum-boum, ça c'est "Also sprach Zarathustra" de Richard Strauss !)
Progressivement, Ligeti passe de la complexité polyphonique à l'étude de la polyrythmie. Les deux dernières décennies le voient, inspiré par les musiques traditionnelles des pygmées Aka ou par les études pour piano mécanique de Conlon Nancarrow, explorer les arcanes de constructions rythmiques d'une extrême complexité, dont témoignent des pièces comme "Continuum" pour clavecin, véritable trompe-l'oeil ou plutôt trompe-l'oreille ou les délicates études pour piano.
Chez Ligeti, la complexité d'écriture n'exclut ni le souci de l'auditeur (comme peuvent en témoigner plusieurs amis qui se croyaient allergiques à la musique contemporaine jusqu'à ce que je le leur aie fait découvrir) ni l'humour (ainsi son opéra "Le Grand Macabre" dont l'ouverture commence par une fanfare triomphale qui évoque celle de l'Orfeo de Monteverdi... mais jouée par des klaxons !)
Baltasar Gracián : ce jésuite espagnol du XVIIème siècle n'est pas un rigolo. Son "Homme de Cour" est au Livre du Courtisan" de Baldassare Castiglione ce que le rigide sens de l'honneur d'un hidalgo est à la grâce désinvolte d'un gentilhomme de la renaissance italienne. Et pourtant, ce recueil d'aphorismes, à déguster à petites doses, est un compagnon réconfortant et bien utile pour qui doit concilier éthique et intérêt, interdépendance et liberté - bref pour vous et moi, membres policés d'une société complexe. En ce qui me concerne, ayant en quelque sorte une fonction de "conseiller du Prince", je trouve dans Gracián ce que les hommes politiques vont chercher dans Machiavel ! "L'homme de cour" (je préfère le titre espagnol : "Oráculo manual o arte de prudencia") est édité pour un prix minime par les éditions Mille et Une Nuits
Ne serait l'internet, je n'aurais sans doute jamais exposé mes poèmes, mais après tout, pourquoi ne pas vous en proposer quelques-uns ?